J'ai tenu mes promesses

Je sais bien que je vous ai déjà fait un bilan de l'année 2012. Mais hier matin, toujours sur le petit nuage où vous m'avez portée la veille, grâce à vos commentaires tellement touchants, j'ai décidé de parcourir le cahier dans lequel je note chaque jour mes cinq petits bonheurs. Il s'agit à la base d'un cahier de brouillon où se trouvent beaucoup de choses diverses et variées. Et j'ai retrouvé la liste faite un an plus tôt avec mes résolutions pour 2012. Je ne me souvenais absolument pas les avoir notées ici. En effet, l'année précédente, suite au décès prématurée d'une amie avec qui nous échangions tous les ans par mail notre bilan de l'année écoulée et nos attentes pour l'année à venir, je n'arrivais plus à les écrire, ça me faisait trop mal.

Et pourtant, fin 2011, j'ai noté des résolutions pour 2012. Et même en ayant complètement oublié cette liste de 19 résolutions, je me suis rendue compte que je les avais en grande partie réalisées. J'ai trouvé ça fou. Je me suis dit que pour une fois, je pouvais être fière de moi. Plus précisément, j'en ai accomplie 10 sur les 19, 4 sont en cours, 2 sont plus dures à réaliser en une seule année, et 3 ont échoué. Sur ces trois dernières résolutions, une va être réalisée en 2013 : un séjour en Angleterre, pour retrouver ma marraine. Et une autre pourrait se faire dans l'année : retourner voir mes montagnes d'Annecy, dans ma famille. 

Et enfin la dernière ratée, elle ne me dérange plus. C'était "ne plus être dépendante des autres". Je me souviens pourquoi je l'ai écrit. J'ai tellement souffert de la déception produite par ma soi-disante meilleure amie cet été là. J'ai décidé de couper les ponts avec elle. J'ai trop pardonné en cinq ans d'amitié : sa lâcheté, sa trahison, son manque de soutien. Tout ça parce que je partageais tous mes moments libres avec elle. C'était drôle, on s'amusait, on profitait. Oui mais l'amitié, c'est aussi le soutien dans les moments difficiles, accepter les reproches, quand ils sont justifiés, et s'accepter, toujours, se respecter. Elle a perdu mon respect le jour où elle m'en a voulu de refaire ma vie avec un autre que son cousin, avec qui j'ai passé plus de trois belles années, mais nos projets ne s'accordaient plus. La rupture a été difficile, mais s'est faite en douceur, dans le respect et l'affection. Aujourd'hui, nous entretenons de très beaux liens, basés sur le respect et l'amitié. Je n'ai pas compris qu'il accepte cette nouvelle relation avec un autre, certes rapide, et qu'elle non. Et elle a fini de m'ouvrir les yeux sur son égoïsme en me procurant des problèmes financiers. 

J'ai passé la moitié de l'année 2012 à rejeter toute amitié. Et j'en ai terriblement souffert. L'été dernier, j'ai donc décidé qu'à nouvelle ville, nouveau départ. Je me suis liée immédiatement à deux filles de ma classe, tellement adorables, attentives, et drôles, que je peux plus me passer d'elles. J'ai rencontré un amour de fille via Twitter. Et depuis quelques temps, des blopines toutes plus adorables les unes que les autres. Je n'en reviens toujours pas de vos messages tous doux, qui font du bien au coeur et en sa propre estime. Alors je ne le vis pas comme un échec, j'ai su tourner cette page si difficile.

Et pourquoi j'ai su réaliser ces résolutions 2012, même en les ayant oublié ? Parce que je n'ai pas eu d'attentes folles. J'ai juste souhaité reprendre les rênes de ma vie en mains. Pouvoir de nouveau me regarder dans la glace. Parce que la confiance dans l'amitié, elle commence par la confiance en soi. Et pour moi, ça passe par le rebondissement sur les coups durs, sur le passé, pour mieux vivre, en accord avec soi-même. C'est faire de nouveaux projets, comme celui d'avoir emménager en couple, d'avoir obtenu ma licence de lettres, de me soucier que des gens importants.

Ce billet peut paraître niais, mais aujourd'hui, si je suis heureuse, c'est grâce à tout ça. Grâce à de nouvelles amitiés qui me comblent, à deux anciennes qui ont su m'attendre, à de l'amour. Et parce que même si souvent je ne sais plus où j'en suis, j'arrive toujours à remonter la pente, parce qu'avec mes petits 21 ans, j'ai su surmonter des problèmes difficiles. Alors je me dis qu'en prenant de la maturité, j'y arriverai toujours, tant que je suis entourée. Mon moment bisounours est terminé. Mais quand même, je vous aime.